Courir en hiver

L'hiver au Québec, il fait froid! : Vrai !

Avec Aurore nous aimons courir : Vrai !

Par conséquent: avec Aurore nous allons courir, même quand il fait froid, qu'il neige, que le vent nous fouette le visage de telle manière qu'on a le visage tellement gelé que parler ou sourire semble impossible, même si les trottoirs sont un peu glacé ce qui donne droit a de belles glissades qui feraient pâlir monsieur Candelero ... Mais quel pied quand on arrive au parc Mont-Royal ou le long du Canal de Lachine, qu'il n'y a personne ou presque sur les petits chemins de l'on peut prendre et que les seuls bruits qu'ils semblent y avoir sont la neige qui se tasse sous nos chaussures et notre respiration (d'ailleurs Aurore souffle bien plus fort que moi !!! haha).

Beaucoup de gens nous regardent sans sembler comprendre ce que l'on fait là, un dimanche matin dans les rues froides de Montréal, tout à l'heure quelqu'un m'a traité de fou (entre nous, je pense qu'il l'était plus que ce que je ne le suis, mais ça c'est une autre histoire ...) et des fois une petite vieille applaudi, un gamin te course sa luge à la main pour se mesurer à toi et voir combien de mètres il pet tenir à tes côtés, emmitouflé dans sa combinaison de ski, l'écharpe qui lui revient à la figure ... Bref courir dans le froid, dans le très froid même est quelque chose d'unique.

Ici l'hiver il fait en moyenne 30°C de moins que l'hiver dans le sud. Là ou je trouvais les entrainement pénibles les soirs d'hiver alors qu'il ne faisait même pas 0°C , je suis comme un gosse à Disney ici quand je regarde la météo le matin, qu'ils annoncent -30° et qu'il a neigé la veille! Le plus dur c'est de se préparer, de devoir enfiler maintes et maintes couches, de réfléchir à comment s'habiller aussi.Car à -30°C, l'hypothermie et les engelures ne sont jamais loin. Même les coureurs les plus chevronnés et habitués à cet hiver n'y échappent pas des fois. Si l'on est pas assez habillé, on va avoir froid, mais si on l'est trop, on va aoir chaud, on va transpirer et là on va avoir encore plus froid.

Mais une fois passé cet étape, que l'on sort et que l'on se met à courir dans cette neige blanche, et avec un ciel magnifique, il n'y a rien de tel !

Et puis il y a ce sentiment après, celui d'avoir donné son maximum, chacun à son niveau. Et même si nous sommes loin d'être les meilleurs coureurs que cette terre ait porté, on se dit que c'est toujours mieux que d'être assis là, sur son canapé à regarder la télé ou à décuver d'un samedi soir trop arrosé. Ha oui, mais avant ce sentiment de fierté il y a une phase pas terrible. Celle ou quand on s'arrête, on a un peu tout ce qu'on a mangé qui fait la bamboula dans l'estomac, les poumons qui brûlent, le coeur qui n'a pas compris que l'on s'est arrêté et qui continu à battre super fort et l'acide lactique qui se fait un petit trip dans les jambes ... c'est la phase la moins glam' , celle qui fait mal mais on s'en fout car après on va s'allonger haha! (oui mais il parait que la récupération est aussi importante que l'entrainement, une bonne excuse pour faire la sieste tiens!)

Je vous laisse admirer quelques photos. Les premières sont lors d'une sortie au vieux port avec Aurore. Ce jour là il ne faisait pas très froid, mais pas très beau non plus.

Ensuite ce sont les photos de ma sortie de course en raquettes d'aujourd'hui. Un très beau soleil, de la neige bien fraîche jusqu'aux genoux parfois, mais -30°C et un vent à décorner les bœufs!